Ocytocine et Gestalt-thérapie : l'hormone du lien et de la sécurité intérieure

Dessin d'une jeune femme pour illustrer l'article sur l'hormone : Ocytocine

Pourquoi certaines personnes nous apaisent immédiatement, sans même parler ? Pourquoi un simple regard ou un toucher peut suffire à nous faire fondre ? L'ocytocine, souvent appelée hormone de l'amour, joue un rôle clé dans notre capacité à créer du lien, à faire confiance, et à nous sentir profondément en sécurité. Ces thématiques résonnent directement avec le travail sur les émotions en Gestalt-thérapie, où chaque ressenti devient un message du corps et du lien.

L'ocytocine, une hormone du lien social

L'ocytocine est une hormone naturellement produite par l'hypothalamus et libérée dans la circulation sanguine par l'hypophyse. On la connaît surtout pour son rôle pendant l'accouchement et l'allaitement, mais son action va bien au-delà.
Elle est libérée lors de contacts physiques agréables (câlins, caresses, étreintes), pendant les rapports sexuels, ou simplement quand on partage un moment d'intimité ou de confiance.
Elle favorise l'attachement, la coopération, et renforce le sentiment de sécurité. Ce besoin de lien est aussi au cour de l'histoire de la Gestalt et de sa vision profondément humaniste.

Quand l'ocytocine colore nos émotions

L'ocytocine apaise le système nerveux : elle diminue le taux de cortisol (hormone du stress) et stimule des émotions comme la tendresse, la gratitude, ou la complicité. Elle renforce aussi notre capacité à faire confiance, à s'ouvrir aux autres. En creux, quand elle manque, on retrouve des vécus proches de la peur ou du repli, comme si le lien n'était plus sûr.
Mais lorsque cette hormone est peu sécrétée (solitude prolongée, relations toxiques, manque de contact), on peut se sentir en insécurité relationnelle, en manque d'élan vers l'autre, voire engourdi émotionnellement.

Que peut dire la Gestalt de l'ocytocine ?

En Gestalt-thérapie, le travail s'ancre dans ce qui émerge ici et maintenant : les émotions, les sensations, les rythmes relationnels. C'est un travail de présence fine, de contact avec soi et avec l'autre. Dans ce cadre, l'ocytocine joue un rôle essentiel. Parfois appelée l'hormone du lien, elle soutient ce mouvement de reliance dans lequel la personne peut ressentir : « Je suis là, et je ne suis pas seul·e. »

Ce n'est pas uniquement dans les mots que cette hormone circule, mais aussi dans la co-présence silencieuse, dans la qualité du regard échangé, dans la sécurité affective que peut offrir un cadre thérapeutique contenant et fiable. Ces micro-expériences de contact ajusté - où l'on se sent vu, accueilli, reconnu - sont souvent les fondations sur lesquelles peut se reconstruire le lien à soi et aux autres. C'est aussi ce que vise la communication non violente, qui aide à transformer le lien sans rompre le contact.

Comment cultiver l'ocytocine au quotidien ?

Il est possible de cultiver l'ocytocine dans le quotidien, en s'appuyant sur des gestes simples mais profondément régulateurs. Passer du temps avec des personnes auprès desquelles on se sent en confiance, sans pression ni masque, favorise naturellement la sécrétion de cette hormone du lien. La tendresse, qu'elle soit partagée ou tournée vers soi, joue également un rôle central : un geste doux, une main posée, une étreinte sincère ou même un auto-contact bienveillant peuvent réactiver cette sensation de sécurité intérieure. Ces élans spontanés rejoignent l'expérience de la joie en Gestalt, mouvement vivant du contact réussi.

Créer des rituels corporels de réassurance - comme se masser, respirer profondément, se bercer, ou simplement s'accorder un moment pour savourer une sensation agréable - permet aussi de soutenir ce climat intérieur propice à l'apaisement. Ce n'est pas tant la complexité du geste qui compte, mais la qualité de présence qu'on y met. Cette présence est aussi ce qui permet de différencier un contact nourrissant d'un contact trop envahissant, rejoignant ainsi les enjeux explorés autour du dégoût et de la frontière du lien.

En conclusion

L'ocytocine nous rappelle que notre besoin de lien n'est pas une faiblesse, mais une force biologique.
Elle nous permet de sentir, à un niveau profond, que nous existons dans la relation. Si vous ressentez le besoin d'explorer ce que vos émotions expriment, la Gestalt-thérapie peut vous offrir un espace d'exploration et de transformation. Que ce soit en thérapie Gestalt LGBT+ à Vitry-sur-Seine ou en thérapie Gestalt LGBT+ à proximité de Villejuif, je vous propose un accompagnement personnalisé si les émotions prennent trop de place ou trop peu dans la relation.

Pour aller plus loin

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Ces dynamiques du lien peuvent aussi se travailler en Gestalt-thérapie à distance, où la présence se vit autrement.

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