Pourquoi certains jours, on se sent inexplicablement bien, centré·e, serein·e ? Et d'autres jours, sans raison apparente, tout paraît gris, pesant, inutile ? Une partie de la réponse se trouve dans notre niveau de sérotonine, cette hormone discrète mais cruciale pour la stabilité émotionnelle.
La sérotonine, gardienne de notre humeur
La sérotonine est un neurotransmetteur produit en grande partie dans l'intestin, et en lien étroit avec notre alimentation, notre sommeil et notre exposition à la lumière naturelle. Elle agit comme un régulateur de l'humeur.
Elle influence notre bien-être général, notre sensation de calme, notre confiance intérieure, mais aussi notre capacité à rester stable émotionnellement face aux variations de la vie.
Un déficit prolongé est souvent associé à la dépression, à l'irritabilité chronique ou à une hypersensibilité émotionnelle.
Sérotonine et vie émotionnelle
La sérotonine joue un rôle essentiel dans l’équilibre émotionnel. Lorsqu’elle est suffisamment présente, elle soutient une humeur plus stable, une régulation plus fluide des émotions, et un sentiment de valeur personnelle plus ancré. Elle permet aussi de prendre du recul face aux événements, d’éviter les emballements, et de poser un regard plus apaisé sur soi et sur le monde.
À l’inverse, lorsque la sérotonine vient à manquer, le terrain émotionnel devient plus fragile. Les sautes d’humeur peuvent s’intensifier, les pensées négatives surgir presque automatiquement, sans filtre. Il devient plus difficile de maintenir un lien social vivant : l’élan vers les autres s’étiole, l’isolement s’installe. La critique est vécue comme une blessure profonde, la confiance en soi vacille, et le regard porté sur l’avenir se teinte de pessimisme. Peu à peu, une tendance au retrait peut se mettre en place, comme une tentative de protection face à un monde perçu comme trop intense ou trop exigeant.
En Gestalt, que fait-on de la sérotonine ?
En Gestalt-thérapie, ce qui est accueilli en premier lieu, c’est la manière dont une personne entre en contact avec son environnement, mais aussi avec elle-même. Lorsque la sérotonine est déséquilibrée, cela peut se traduire par une forme de découragement profond, une perte de lien avec le désir, ou encore une sensation de vide émotionnel, comme si plus rien ne semblait faire sens ou toucher vraiment.
Le travail thérapeutique vient alors soutenir le rétablissement du contact avec ce qui peut faire appui : une sensation corporelle, une relation nourrissante, une ressource interne oubliée. Il permet aussi de réhabiliter une valeur personnelle souvent érodée par des expériences anciennes, des critiques répétées ou un sentiment d’inadéquation. Peu à peu, la personne peut retrouver une expérience plus directe du présent, moins filtrée par une humeur basse ou une vision rétrécie d’elle-même. Ce retour à la présence ouvre la voie à une manière plus vivante et ajustée d’être en lien.
Comment soutenir sa sérotonine ?
Soutenir sa sérotonine au quotidien, c’est prendre soin de son équilibre émotionnel en misant sur des gestes simples mais puissants. Cela passe d’abord par une alimentation variée, riche en tryptophane — un acide aminé présent notamment dans les œufs, les noix ou les bananes — qui participe à la production naturelle de sérotonine.
Le mouvement est aussi un levier essentiel : marcher d’un bon pas, pratiquer le yoga ou la danse permet d’activer le corps tout en favorisant la régulation émotionnelle. L’exposition à la lumière naturelle, même par temps nuageux, reste un appui précieux, notamment pour contrer les effets du manque de luminosité sur l’humeur.
Enfin, le lien humain joue un rôle central. S’entourer de relations positives et valorisantes, recevoir de la reconnaissance, ou prendre le temps de célébrer les petites victoires du quotidien permet d’ancrer des sensations de satisfaction et de stabilité. Ces gestes du quotidien, lorsqu’ils sont posés en conscience, soutiennent en profondeur notre capacité à nous sentir bien, en lien et à notre place.
En conclusion
La sérotonine nous relie à notre équilibre intérieur, à notre capacité à nous sentir bien dans notre peau et dans nos relations.
Elle ne fait pas de bruit, mais elle nous aide à nous poser, à respirer, à nous estimer. En Gestalt, c'est un chemin de réparation et de retrouvailles avec soi. Que ce soit en thérapie Gestalt LGBT+ à Vitry-sur-Seine ou en thérapie gestalt LGBT+ à proximité d'Ivry sur Seine, je vous propose un accompagnement personnalisé si les émotions prennent trop de place ou trop peu dans la relation.
Pour aller plus loin
Vous pouvez maintenant lire ou relire les autres articles de la série sur les émotions primaires :
- Émotions et hormones : comprendre nos réactions pour mieux nous relier à nous-mêmes
- Ocytocine : l'hormone du lien, du calme et de la confiance Elle favorise les émotions d'attachement, de sécurité affective et de proximité relationnelle
- Cortisol : l'hormone du stress et de la vigilance Elle déclenche nos réactions face à la menace, mais peut nous enfermer dans l'alerte permanente
- Adrénaline : l'hormone de l'urgence et de la réactivitéElle agit comme un accélérateur corporel, nous préparant à agir rapidement, parfois au détriment de notre régulation émotionnelle
- Dopamine : l'hormone du plaisir, de la quête et de l'élan Elle est liée à la motivation et au désir, mais peut nous entraîner dans une course sans fin vers la gratification
- Endorphines : les hormones du soulagement, de l'euphorie et de la résilience Elles apportent du réconfort et nous aident à traverser les douleurs, physiques ou émotionnelles