Se confondre avec l’autre pour ne pas risquer la séparation
La confluence est une interruption du contact où la frontière entre soi et l’autre devient floue. On se fond dans la relation, on adopte les goûts, les opinions ou les émotions de l’autre - souvent sans s’en rendre compte. Cela donne une impression d’harmonie, de lien fort, mais au fond, quelque chose se perd : le sentiment d’exister comme un être distinct.
La confluence n’est pas une faiblesse. Elle traduit un besoin profond d’appartenance, de fusion, de sécurité affective. Mais lorsqu’elle devient automatique, elle empêche la véritable rencontre - celle où deux personnes différentes se rejoignent dans le respect de leurs singularités.
Quand la peur de la séparation prend le dessus
La confluence se met souvent en place très tôt, quand être soi-même à été vécu comme dangereux ou source de conflit. Pour préserver le lien, l’enfant apprend à se fondre : à deviner ce qu’on attend de lui, à être celui ou celle qu’on aime bien. À l’âge adulte, cela se traduit par une difficulté à dire "je", à poser des limites, ou à supporter le désaccord.
Dans les relations amoureuses, amicales ou professionnelles, cela peut donner des liens intenses mais épuisants : on vit à travers l’autre, on anticipe, on s’adapte, on s’oublie.
En Gestalt-thérapie : redécouvrir la frontière du moi
La Gestalt-thérapie de couple à Vitry-sur-Seine offre souvent un cadre idéal pour explorer cette question. Quand deux personnes ont tendance à se confondre, il devient difficile de distinguer les besoins, les émotions et les désirs de chacun. Le travail thérapeutique consiste à redonner du contour à chaque individu, à restaurer une frontière vivante : ni mur, ni fusion, mais une membrane qui permet la respiration du lien.
Ce processus rejoint la phase de contact du cycle du contact : celle où l’échange est plein et réciproque. Mais dans la confluence, le contact se fige : il n’y à plus d’aller-retour, plus d’altérité.
Retrouver l’altérité dans la relation
Apprendre à sortir de la confluence, c’est accepter de se différencier, de dire "non", de risquer la déception de l’autre. C’est aussi retrouver le plaisir d’être soi dans la relation, sans peur d’être rejeté. En séance, cela peut passer par de petites expériences : sentir sa place dans la pièce, remarquer sa respiration, formuler une opinion différente.
A Alfortville, en thérapie de couple Gestalt, ce travail permet souvent d’apprendre à cultiver un lien plus authentique, où chacun peut exister pleinement sans s’effacer ni dominer. En Gestalt-thérapie LGBT+, il aide aussi à restaurer une présence à soi dans la relation, sans devoir se fondre pour être accepté.
Les liens avec les autres interruptions
La confluence est souvent en lien avec d’autres formes d’interruption du contact. Elle peut succéder à la déflexion, quand l’évitement laisse place à une forme de fusion douce mais anesthésiante. Elle précède parfois l’égotisme, quand, après une période de fusion, un besoin de contrôle ou de distance surgit pour se protéger.
Elle se relie aussi à la phase de retrait et d’assimilation du cycle : apprendre à se séparer sans rompre, à intégrer ce qui à été vécu sans se perdre dans l’autre.
Conclusion
La confluence est la forme la plus douce des interruptions du contact - et souvent la plus trompeuse. Sous ses airs de lien parfait, elle cache la peur de la solitude et du conflit. En Gestalt, apprendre à reconnaître la confluence, c’est retrouver la saveur du "je" et du "tu", dans un lien plus vrai, plus nourrissant.
C’est le passage vers un contact plus mature : non plus être "un" avec l’autre, mais "deux" en relation.