Cet article appartient à la série "Corps et émotions : quand le corps parle". A Chevilly-Larue, comme ailleurs, beaucoup de personnes vivent avec un rapport difficile à leur corps : un poids jugé, une silhouette comparée, un miroir redouté. En Gestalt-thérapie, le corps n'est pas à corriger mais à rencontrer. La honte corporelle n'est pas une faute, c'est une émotion qui parle de notre besoin d'être reconnu et accepté tel que nous sommes.
La honte : une émotion de relation
La honte naît du regard de l'autre, réel ou imaginé. C'est une émotion sociale, liée à la peur du rejet ou du jugement. Elle dit "je ne me sens pas à la hauteur", "je n'ai pas le droit d'être comme je suis". Dans la série sur les émotions primaires, la joie ouvre vers l'expression de soi et la vitalité ; la honte, elle, referme et rétracte. Travailler cette émotion en Gestalt, c'est l'accueillir comme un signal d'humanité, non comme un défaut à gommer.
Dans le corps, la honte se reconnaît : tête baissée, regard fuyant, dos arrondi, souffle coupé. Le corps se fait discret pour ne pas être vu. Relever doucement la tête, inspirer à nouveau, sentir ses appuis au sol deviennent alors des gestes de réhabilitation. Chaque respiration, chaque redressement dit "j'ai le droit d'exister".
Le poids, une histoire plus qu'une mesure
Le poids n'est jamais seulement une question de kilos. Il porte souvent l'histoire de ce que nous avons vécu : les contraintes, les manques, les protections, les blessures. Certains corps se sont alourdis pour se défendre, d'autres se sont réduits pour passer inaperçus. Dans tous les cas, le corps a fait de son mieux pour survivre.
En Gestalt, on ne cherche pas à "changer" le corps mais à le comprendre : "qu'est-ce qu'il raconte de mon histoire ?", "comment s'est-il adapté ?", "qu'est-ce qu'il protège encore ?". Cette approche permet de sortir de la lutte et d'ouvrir un dialogue avec soi. Parfois, rien que de le reconnaître, le corps se détend déjà un peu.
Honte, image et regard : la boucle du jugement
La honte s'entretient dans le miroir du regard des autres. Plus je me sens jugé, plus je me cache ; plus je me cache, plus j'alimente la honte. Ce cercle vicieux enferme dans une posture de retrait et d'auto-critique. En Gestalt, on apprend à nommer cette mécanique et à la rendre visible : "je me sens observé", "je me contracte", "je baisse le regard". Cette mise en mots redonne du choix.
Dans un travail de thérapie de couple à Chevilly-Larue, cette question du regard est centrale : comment je regarde l'autre, comment je me sens regardé, et comment le corps se ferme ou s'ouvre dans cet échange. Le but n'est pas d'obtenir un corps parfait, mais une relation plus vivante et plus vraie.
Corps et identité : retrouver la légitimité d'exister
Pour beaucoup de personnes LGBT, le rapport au corps a été traversé par la honte ou l'exclusion. Retrouver le droit d'habiter ce corps, de le montrer, de le vivre à son rythme est un travail thérapeutique profond. En Gestalt-thérapie LGBT à Chevilly-Larue, on explore ces thématiques avec bienveillance : restaurer la légitimité d'être soi dans un corps qui nous appartient à nouveau.
Le corps comme allié, non comme ennemi
Peu à peu, à mesure que la honte s'apaise, le corps redevient un allié. Il retrouve son rôle de messager : signaler la fatigue, appeler au plaisir, rappeler les limites. On apprend à écouter ses besoins, à sentir ce qui nourrit et ce qui épuise, à choisir ce qui fait du bien. Ce n'est pas une reconstruction parfaite, mais une réconciliation.
Ce travail peut se vivre en Gestalt-thérapie individuelle à Chevilly-Larue. Le cabinet est accessible depuis Vitry, Thiais, L'Haÿ-les-Roses et les communes voisines. Pour replacer cet article dans son ensemble, retrouvez l'article d'introduction de la série "Corps et émotions".