Cet article fait partie de la série "Corps et émotions : quand le corps parle". A Alfortville, ville jeune et vivante, beaucoup de personnes ressentent une fatigue ou une tension diffuse, comme si le corps avait perdu sa spontanéité. Retrouver le mouvement, c'est rouvrir une voie vers soi, une circulation entre ce que l'on ressent, ce que l'on pense et ce que l'on fait.
Les émotions sont des mouvements. Le mot vient du latin "emovere", mettre en mouvement. Quand elles ne trouvent pas d'expression, elles se figent. Dans le corps, cela se traduit par une raideur, une inertie, parfois une apathie. En Gestalt-thérapie, on travaille à restaurer cette mobilité intérieure : faire bouger ce qui s'était arrêté, redonner de la place à l'élan, au souffle, à l'expression spontanée.
Le mouvement comme langage du vivant
Un corps vivant, c'est un corps qui bouge, même imperceptiblement : le balancement du souffle, les micro-ajustements de la posture, le rythme de la marche, le jeu du regard. Quand le mouvement s'interrompt, quelque chose de l'élan vital se referme. A l'inverse, un geste retrouvé - même minime - peut réactiver la circulation de l'énergie.
Dans la série "Hormones et émotions", la dopamine est présentée comme l'hormone du plaisir et de la motivation. Elle soutient l'envie d'agir, le mouvement vers. En Gestalt, le corps devient ce terrain d'expérimentation : explorer un geste, observer comment une émotion le colore, sentir comment un mouvement change la qualité du contact.
Bouger pour ressentir, ressentir pour bouger
Quand le corps est figé, les émotions se tassent. Bouger - même légèrement - permet de les reconnecter. Il ne s'agit pas de faire du sport, mais de remettre du flux là où il y avait du blocage. Laisser le buste pivoter doucement, marcher en conscience, balancer les bras, respirer plus librement. Ces gestes simples relancent une boucle naturelle : le corps se détend, l'émotion circule, la pensée s'apaise.
Ce processus se vit souvent en séance : un mouvement interrompu, un élan retenu, une main qui hésite. En Gestalt, on s'y arrête. "Que se passerait-il si cette main allait jusqu'au bout ?" "Que ressentez-vous si vous laissez venir le geste plutôt que le contrôler ?" Ces expérimentations, anodines en apparence, ouvrent des prises de conscience profondes.
L'élan et la retenue : deux pôles à réconcilier
Certains corps débordent d'énergie, d'autres se retiennent par peur d'en faire trop. L'un comme l'autre traduisent une forme d'ajustement. L'élan et la retenue ne sont pas des ennemis, mais des pôles à équilibrer. L'enjeu est de retrouver un mouvement juste : ni crispé, ni dispersé, mais incarné. Cela se fait par petites touches, dans l'expérience directe, en présence de l'autre.
Dans les échanges de couple, ces dynamiques se rejouent souvent : l'un avance, l'autre freine ; l'un s'ouvre, l'autre se referme. En Gestalt-thérapie de couple à Alfortville, l'observation du langage corporel aide à repérer ces cycles, à ralentir, à remettre du dialogue dans la relation.
Corps et identité : retrouver sa liberté de mouvement
Pour certaines personnes LGBT, le corps a été un lieu de contrainte, de jugement ou de rejet. Retrouver le droit de bouger, d'occuper l'espace, de respirer à son rythme, devient une étape essentielle. En Gestalt-thérapie LGBT à Alfortville, le travail sur le mouvement s'accompagne d'une réhabilitation de la présence : habiter son corps sans crainte, avec fierté et légitimité.
Remettre du flux, au sens propre comme au figuré
Le mouvement, c'est le retour du vivant. Chaque fois qu'on se remet à respirer plus librement, à marcher un peu plus consciemment, à lever le regard, quelque chose se remet en circulation. Ce flux n'est pas seulement corporel, il est aussi relationnel. Il soutient le contact, l'émotion, la curiosité, la créativité.
Ce travail peut se faire en Gestalt-thérapie individuelle à Alfortville, dans un cadre d'écoute et d'expérimentation. On y explore le lien entre émotion et mouvement, entre ce qui cherche à se dire et ce qui s'était retenu. Pour une vue d'ensemble de la série, consultez l'article d'introduction.