Psychothérapie Gestalt
Davy LENEVEU
Vitry sur Seine (Val de Marne)
Gestalt-thérapie individuelle : traverser une crise existentielle et une perte de sens
Il arrive parfois un moment dans la vie où tout semble s'arrêter. Les repères se brouillent, les projets qui motivaient hier ne portent plus aujourd'hui, les certitudes se dissolvent. Rien ne va vraiment mal, mais plus rien ne résonne. On continue d'avancer, par habitude, mais le goût s'est éteint. C'est une forme de vide, de fatigue du sens, que beaucoup décrivent sans savoir comment la nommer.
Cette traversée, souvent silencieuse, est ce qu'on appelle une crise existentielle. Elle n'est pas une pathologie, mais un passage. Elle marque la fin d'un équilibre ancien et l'appel d'un nouveau, encore inconnu. La thérapie individuelle en Gestalt accompagne ces moments où la vie demande à se réajuster, non pas pour revenir en arrière, mais pour redécouvrir ce qui est vivant.
Quand le sens s'efface
La perte de sens ne se manifeste pas toujours de manière spectaculaire. Elle s'insinue peu à peu : un désintérêt, une lassitude, un sentiment d'absurdité. Ce qui était porteur devient mécanique. Le travail, les relations, les loisirs continuent, mais sans saveur.
Le corps, souvent, le ressent avant la tête. Il se fatigue, résiste, ralentit. Le matin, on se lève sans élan. Les gestes se font par obligation, les mots sonnent creux. Le mental, lui, tente de comprendre : "Qu'est-ce qui m'arrive ? Pourquoi je n'ai plus envie ?" Mais cette quête intellectuelle ne fait qu'ajouter de la confusion.
En Gestalt-thérapie individuelle, on apprend à ne pas fuir ce vide. On le regarde, on l'écoute, on le traverse. Car ce vide n'est pas un manque, c'est un espace. Un espace où peut se redessiner une direction plus juste.
Le corps comme baromètre du sens
Quand la vie perd son sens, le corps devient le premier témoin de cette perte de direction. Il s'alourdit, se crispe, se referme. Ces manifestations physiques ne sont pas secondaires : elles sont l'expression concrète du désajustement.
La Gestalt accorde une place centrale à cette dimension corporelle. En séance, on prend le temps de sentir ce qui se passe ici et maintenant : comment la fatigue s'installe, où elle se loge, ce qu'elle dit. En apprenant à écouter ces signaux, on découvre que le corps porte souvent les réponses que la tête cherche vainement.
Ce travail d'attention rejoint les réflexions que je partage dans mes articles sur le corps et les émotions : le corps ne ment pas, il indique le mouvement à suivre. En le réintégrant à la conscience, on retrouve un fil de vie.
La crise, une invitation à la transformation
Dans la perspective de la Gestalt-thérapie individuelle, la crise n'est pas une rupture, mais une étape du mouvement du vivant. Tout ce qui vit traverse des cycles : croissance, stabilité, transformation, perte, renaissance. Quand le sens s'efface, c'est souvent qu'un ancien équilibre ne correspond plus.
La thérapie permet de reconnaître ce moment pour ce qu'il est : une invitation à se réaligner. Plutôt que de chercher à "aller mieux" rapidement, il s'agit d'écouter ce qui appelle à changer. Parfois, cette transformation passe par des remises en question profondes : du métier, du couple, du rapport à soi.
Ce processus peut être accompagné aussi dans le cadre d'une thérapie de couple en Gestalt, lorsque cette perte de sens touche la relation. Certains couples vivent la même crise à deux, et découvrent, à travers la thérapie, qu'ils peuvent se redéfinir sans se perdre.
Le désajustement intérieur
Le désajustement, en Gestalt, désigne le moment où notre manière d'être au monde ne correspond plus à ce que nous vivons. Ce n'est pas un échec, c'est un signe d'évolution. Mais tant que ce désajustement n'est pas reconnu, il crée de la souffrance : on se force à avancer dans une direction qui ne nous nourrit plus.
La psychothérapie Gestalt aide à prendre conscience de ce décalage. Elle soutient le passage de la survie à la vie, de la conformité à la présence. C'est un travail de réconciliation : entre le corps et l'esprit, entre le ressenti et l'action, entre le besoin et la réalité.
Peu à peu, la personne redécouvre ce qui fait sens pour elle : une manière d'être, un rythme, une relation, un engagement. Ce sens ne se décide pas, il se sent.
Le rôle du lien dans la traversée
Dans les périodes de perte de sens, le lien humain devient essentiel. C'est souvent la relation qui permet de tenir, de respirer, de continuer à chercher. La Gestalt-thérapie individuelle s'appuie sur cette dimension relationnelle : le lien entre thérapeute et patient devient un espace d'expérience vivante.
Dans ce cadre bienveillant, il devient possible d'exprimer ce qui semblait incommunicable : la lassitude, la peur, le vide. Ce qui était enfermé dans le silence trouve une forme, une résonance. Et ce simple mouvement, dire et être entendu, est déjà réparateur.
Les séances peuvent se dérouler en présentiel à Vitry ou en visio-conférence, pour garder une continuité même à distance. La visio soutient cette traversée sans perdre la profondeur de la rencontre.
Quand la vie appelle autrement
La perte de sens est souvent l'annonce d'un changement intérieur. Ce qui paraissait essentiel devient secondaire, et inversement. Cette transition peut être inconfortable, mais elle ouvre un espace de liberté : la possibilité de choisir à nouveau.
La Gestalt-thérapie individuelle accompagne ce mouvement d'émergence. Elle aide à sentir les directions qui appellent, à se reconnecter à ses élans, à redonner forme à ce qui veut naître. Ce n'est pas une recherche de "solution", mais une mise en mouvement.
Ce processus rejoint la philosophie Gestaltiste du mouvement et de la présence : la vie ne se résout pas, elle se traverse.
Quand consulter
Certaines personnes viennent en thérapie parce qu'elles traversent une période de vide ou d'indifférence. D'autres parce qu'elles ont tout pour être heureuses mais ne ressentent plus rien. D'autres encore parce qu'un changement de vie (séparation, deuil, mutation) a fait éclater un équilibre ancien.
Il n'y a pas de bon moment pour consulter. Mais dès qu'on sent que l'élan se fige, que l'envie s'éteint, que le sens s'efface, la Gestalt peut offrir un espace d'exploration et de renaissance.
Retrouver la direction intérieure
Traverser une crise existentielle, ce n'est pas perdre sa vie, c'est la retrouver autrement. En renouant avec le corps, les émotions, le lien, on redécouvre une forme de cohérence intime. Ce qui se défait n'est pas une fin, c'est une mue.
La Gestalt-thérapie individuelle accompagne cette métamorphose. Elle aide à remettre du sens dans l'expérience vécue, à reconnaître les transitions comme des passages naturels du vivant. Ce n'est pas un retour en arrière, mais une ouverture : celle d'une présence plus ajustée, plus consciente, plus vraie.
Parce qu'au fond, la perte de sens n'est pas une chute : c'est l'appel discret de la vie qui cherche à reprendre souffle.
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